Commerce Afrique-Chine

L’avenir de l’Afrique se joue aujourd’hui même et toutes les opportunités de prendre le relai de la Chine pour une croissance soutenue et inclusive lui sont offertes.

L’arachide - SENEGAL

L’arachide est cultivée par plus de 100 pays dans le monde. Les principaux producteurs sont la Chine et l’Inde qui fournissent plus de 60 % de la production mondiale. L’Afrique assure 25 % de la production avec le Nigéria, le Sénégal et le Soudan principalement.

Au Sénégal, dans les années 1960, la culture de l’arachide s’était développée comme culture de rente (production d’huile et de tourteau) destinée à l’exportation avec une ouverture croissante sur le marché mondial. Cette culture fut le moteur du développement de l’économie sénégalaise et a assuré jusqu’à 80 % des exportations et fourni la majeure partie des revenus monétaires en milieu rural. Mais à partir de 1970 et notamment depuis les années 1990, on a assisté à une véritable crise de la filière arachidière et les différentes politiques agricoles n’ont pas toujours permis la relance de la filière.

Produits de Mer - SENEGAL

La pêche occupe une place importante dans l’économie sénégalaise et constitue la principale source de devises du Sénégal. Elle génère une recette à l’exportation de l’ordre de 135 milliards de francs CFA. Le principal produit halieutique exporté est le poisson frais (79 %), suivi par les conserves (5 %), les produits transformés (4 %).

L’approvisionnement des industries est presque équitablement réparti entre la pêche artisanale et la pêche industrielle. La zone de Dakar est la première région de débarquement (40 %), suivie par celle de Thiès (28 %) et celle de Saint-Louis (27 %).

En dehors du poisson frais et des conserves, il existe une forte demande pour :

–   la farine de poisson (aviculteurs et pisciculteurs) ;

–  huiles de foie et écailles séchées pour les industries cosmétiques et pharmaceutiques (France notamment) ;

–   vessies natatoires (Asie) ;

–   onglets de toufa (Arabie Saoudite pour des parures) ;

–  estomacs et œsophages séchés destinés à la consommation. La grande Bretagne en importe des quantités importantes.

Le Cacao - COTE D’IVOIRE

La Côte d’Ivoire, pays d’Afrique de l’Ouest comptant 16.000.000 d’habitants, est le premier producteur mondial de fèves de cacao, avec une production moyenne annuelle de 1.200.000 tonnes, soit 41 % de l’offre mondiale. Sur le plan macro-économique national, le niveau de production atteint fait que l’économie cacaoyère fournit environ 40 % de recettes d’exportation, et contribue pour 10 % à la formation du Produit Intérieur Brut (PIB). Au plan social, ce sont environ 600.000 chefs d’exploitation qui animent l’appareil de production, faisant ainsi vivre environ 6.000.000 de personnes des revenus du cacao. 

L’on peut alors indiquer d’une part que la Côte d’Ivoire occupe une place prépondérante sur le marché international du cacao, et d’autre part que la cacao culture revêt une importance cruciale pour son économie. La conjugaison de ces deux états de fait rend le pays particulièrement sensible à l’analyse et à la bonne gestion des enjeux stratégiques inhérents à la durabilité de la production cacaoyère, surtout dans le contexte d’une économie mondiale de plus en plus libéralisée.

La noix d’acajou – SENEGAL - GUINEE

Le Sénégal est le 13e producteur mondial de noix de cajou selon la FAO. Pourtant, le pays a encore du mal à tirer de la filière des revenus corrects, capables de satisfaire les besoins des quelques milliers de familles qui dépendent de la production et de la commercialisation du produit.

Au Sénégal, pendant longtemps, la culture de l’anacarde est restée marginale et n’était l’apanage que de quelques rares producteurs, surtout dans le sud du pays, dans les régions de Ziguinchor et de Kolda surtout.

Pourtant, depuis le début des années 2000, les perspectives ouvertes par l’exportation et la forte demande étrangère ont boosté la filière. L’Afrique de l’Ouest est de loin le premier fournisseur de noix de cajou brute avec plus d’1,6 million de tonnes exportées en 2018 et renforce sa position pour représenter près de 80 % de la totalité des exportations mondiales, contre près de 75 % en 2017.

Le coton – BURKINA FASO

Premier producteur de coton d’Afrique de l’Ouest, le Burkina Faso a fait le choix d’asseoir son développement économique sur la production et la commercialisation de cette culture de rente. Bien que le coton-fibre soit exporté à l’état brut faute de moyens pour le valoriser et bien qu’il soit cédé face à des concurrents occidentaux qui subventionnent leurs producteurs et influent sur les stocks, les résultats sont concrets.

L’amélioration des indicateurs socio-économiques et les recettes d’exportation incitent le pays à produire toujours plus. Or, l’augmentation d’une production destinée à l’exportation génère des exigences de qualité, obligeant les producteurs à moderniser leurs systèmes de culture, avec l’aide technique et scientifique des pays du Nord.

La vulgarisation des nouvelles pratiques, la diffusion des outils modernes et la formation des agriculteurs est assurée par les sociétés d’exploitation cotonnière, en partie détenues et gérées par des actionnaires occidentaux. Le Burkina Faso entre ainsi dans un système de dépendance complexe vis-à-vis des pays développés.

La mangue -SENEGAL-MALI

La mangue est une des filières les plus dynamiques du secteur horticole du Sénégal. Elle enregistre annuellement une production qui se situe entre 125 000 à 130 000 tonne, et représente 63 % de la filière fruits et légumes. Les superficies couvertes par les vergers de mangue au Sénégal, sont estimées à 25 000 ha.

Les exportations de mangues quant à elles, ont fait des bonds importants entre 1998 et 2015. De 288 tonnes, elles sont passées à 16.689 tonnes pour une production de 130.000 tonnes. Du point de vue qualité, le Sénégal coiffe les pays de la CEDEAO avec un niveau de conformité dépassant les 99 %.

Gomme arabique - SENEGAL

La filière gomme arabique souffre d’un manque d’organisation, entraînant ainsi des déséquilibres au niveau de la rétribution. La filière manque aussi d’unités de transformation. La gomme pourrait rapporter si elle était réduite en poudre puis exportée.

Les entreprises étrangères importent la plus part de la gomme arabique brute, ensuite la transforme et successivement la commercialise vers d’autres pays.

La gomme à l’export reste faible au Sénégal alors qu’il a potentiel important. Ces entreprises étrangères sont quelque fois obligées de se tourner vers des pays du sahel comme le Mali, la Mauritanie ou le Niger qui sont non seulement bien organisés, mais qui produisent en quantité la gomme arabique.

Karité - GHANA

Le Ghana reste la principale porte de sortie de la sous-région avec plus de 210 000 tonnes exportées en tant qu’origine Ghana mais, le Burkina Faso occupe une part croissante des exportation avec plus de 100 000 tonnes exportées en tant qu’origine Burkina Faso. Le Bénin vient en troisième position avec plus de 50 000 tonnes exportées et la Côte d’Ivoire voit ses exportations augmenter à plus de 20 000 tonnes.

Sésame - Nigeria

Le Nigéria est le deuxième producteur de graines de sésame en Afrique, avec une production d’environ 120 000 tonnes par an (FAO 2012). Une grande partie de la population locale, largement composée de femmes, dépend directement ou indirectement de la production de graines de sésame pour les marchés locaux et pour l’exportation.

Le développement de ce secteur réduit la pauvreté et augmente le niveau de vie tout en freinant l’exode rural vers les zones urbaines. On estime qu’avec un meilleur contrôle de la qualité le Nigéria pourrait augmenter de 50% ses exportations vers l’Extrême Orient et l’Union européenne.