Investissements

Des investissements qui se diversifient

La Chine pourrait jouer les premiers rôles sur le continent où elle est le principal investisseur dans le secteur des énergies vertes, loin devant la France et l’Italie. Selon le dernier rapport publié par l’Agence internationale de l’énergie, les entreprises chinoises construisent actuellement 30 % des nouvelles capacités électriques en Afrique subsaharienne, soit plus de deux cents projets entre 2010 et 2020. « On peut dire qu’un mégawatt sur deux est chinois.»

Si on met à part les investissements réalisés en Afrique du Sud, c’est même 46 % des nouvelles capacités électriques en Afrique subsaharienne qui sont construites par des entreprises chinoises avec une large place faite aux barrages. » Car 60 % des barrages construits en Afrique sont chinois.

Sur les 94 barrages déjà construits en Afrique, certains sont particulièrement controversés, comme celui de Merowe au Soudan. « Pour l’Afrique cela reste cependant une véritable chance.

Près de 635 millions d’Africains n’ont pas accès à l’électricité. Avec ces projets réalisés par la Chine, ce sont 120 millions de personnes qui auront accès à l’énergie. C’est évidemment positif mais loin d’être suffisant. D’autres acteurs doivent s’impliquer pour électrifier le continent. Pourquoi cet engouement ? « D’abord, la Chine cherche des débouchés pour ses entreprises et on voit que les principaux contrats sont réalisés par de grosses entreprises d’État comme Sinohydro »,

À regarder la carte de ces investissements chinois dans le domaine électrique, on voit d’ailleurs qu’elle rejoint celle de ses principaux partenaires sur le continent : le Sud et l’est de l’Afrique représentent les deux tiers des investissements chinois, contre 26 % pour l’Afrique de l’Ouest et seulement 8 % pour l’Afrique centrale.

Le projet One Belt One Road contribue également à l’agenda 2063 de l’Union africaine (UA). Il offre de nouvelles perspectives de financement pour les grands projets d’intégration en gestation sur le continent depuis six décennies. En effet, la Chine envisage de construire 30 000 km de nouvelles routes en Afrique.